La_fanfare_du_coin.jpg Traces profondes, indémaillables
Qui coulent et glissent
Dans le sillage des aînés.
Empreintes indélébiles, indélicates
Couleur lie-de-vin pigmentée.
Remous indéfrisables
Qui font bonne chère
Et bonne lie
A celui qui tend son verre ..., à l'ami
Sa mine souterraine, indéfendable,
Ses galeries païennes, indémontrables
Où les aïeux et la criée,
A l'aise comme un gramophone,
Remuent des lèvres et du gosier,
En un mot fanfaronnent...
Cher vignoble,
Laisse vibrer tes anciens
Tes âmes neuves
Tes lendemains,
Qui nos bouches adhérentes,
Coulées de vie, coulée de vin
Bouches collées, bouches aimantes
Bouches cuivrées, bouches pimpantes
Remuent, dansent et chantent
Dans les chemins creux de nos engins.
Traces d'embouchures
A bout de souffle,
Indésirable parlote
[nocturne, in-dévote, polyglotte,
moulée dans le culot de la bouteille,
noyée dans le carton du cubi]
... jusqu'au bout de la nuit.